"Je veux sensibiliser la population aux dĂ©chets des sols"12 August 2011 © Le Courrier Article concernant l'une des activitĂ©s organisĂ©e par GreenVoice et ICVolontaires en partenariat avec AGAD, Association genevoise action dĂ©pollution. *** DĂ©souiller les sols des dĂ©chets qui les rongent. C’est le chantier entrepris par l’Association genevoise action dĂ©pollution (AGAD) qui a vu le jour en fĂ©vrier dernier. MandatĂ©e par la Ville de Genève, elle propose des ateliers didactiques dans le cadre des passeports vacances, durant le mois d’aoĂ»t au parc Mon Repos. "Les ateliers se dĂ©roulent en deux phases. La première est thĂ©orique. On explique aux enfants ce qu’est un dĂ©chet, on classifie les diffĂ©rents types de polluants existants: mĂ©talliques, plastiques, textiles ou encore en verre, et on leur montre comment les recycler", explique FrĂ©dĂ©ric Renaud, prĂ©sident et fondateur de l’AGAD. "La deuxième phase est pratique. C’est une chasse aux dĂ©tritus. Les jeunes doivent les trouver, les identifier et les ramasser Ă l’aide de dĂ©tecteurs de mĂ©taux, avant d’aller les jeter dans la poubelle adĂ©quate. Le but est de leur faire prendre conscience des cycles de vie et de recyclage des dĂ©chets sauvages», ajoute-t-il. L’AGAD ne compte pas s’arrĂŞter en si bon chemin. Des ateliers ou stands de sensibilisation seront prĂ©sents lors de diverses manifestations, Ă l’instar du Festival Plein les Watts, Ă Plan-les-Ouates, les 19 et 20 aoĂ»t prochains. De plus, M. Renaud propose, par le biais de son association, de dĂ©polluer les zones naturelles tant publiques que privĂ©es. Au final, la totalitĂ© des dĂ©chets est rĂ©injectĂ©e dans les chaĂ®nes de recyclage afin de les rendre Ă nouveau matière première. Le coĂ»t d’une telle opĂ©ration se compte en fonction du poids total des dĂ©chets dĂ©terrĂ©s. Plus le terrain est polluĂ©, plus le coĂ»t est Ă©levĂ©, que sa superficie soit grande ou petite. "L’AGAD est une association Ă but non lucratif. Le coĂ»t des opĂ©rations est plus une petite compensation qu’un rĂ©el salaire», prĂ©cise M. Renaud. «A l’heure actuelle, pour des raisons Ă©cologiques, les gens sont de plus en plus enclins Ă cultiver eux-mĂŞmes leurs fruits et lĂ©gumes. Mais si la terre est souillĂ©e de dĂ©tritus, cela n’a pas de sens", s’indigne-t-il. Ce biologiste naturaliste a toujours Ă©tĂ© très proche de la nature. Lors de ses nombreuses excursions et promenades, il constate que les aires de jeux, terrains agricoles, jardins publics ou privĂ©s sont polluĂ©s. Les mĂ©taux – plomb, ferreux, bronze, aluminium, le verre et les dĂ©chets plastiques y cĂ´toient quotidiennement vers de terre et autres habitants des sous-sols. Que ce soit sous forme de capsules, de bouteilles, de mĂ©gots, d’objets mĂ©talliques, de pièces de monnaie ou encore de balles perdues. En se dĂ©gradant, certains dĂ©chets contaminent les plantes, qui contaminent les animaux et entrent finalement dans la chaĂ®ne alimentaire. "On s’auto-intoxique, s’alarme FrĂ©dĂ©ric Renaud. Par exemple, le plomb va se stocker dans les organes vitaux et le cuivre sous sa forme oxydĂ©e est cancĂ©rogène. Quand on sait que les agriculteurs ne sont pas tenus de dĂ©polluer leurs terres avant de les cultiver, il y a de quoi s’inquiĂ©ter!" DĂ©sireux de lutter contre ce flĂ©au, il crĂ©e l’AGAD. "Je veux rendre la population attentive aux problèmes de pollution des terres, principalement en passant par les enfants, confie-t-il. Sensibiliser les jeunes, c’est un bon moyen de toucher les parents!" D’après une Ă©tude de l’Office fĂ©dĂ©rale de l’environnement, prĂ©sentĂ©e sur le site de l’association, le coĂ»t de ramassage des dĂ©chets sauvages s’est Ă©levĂ© Ă 192 millions de francs en 2010. En mettant en danger la santĂ© de l’homme et en contaminant l’environnement dans lequel il Ă©volue, la pollution a aussi un coĂ»t social Ă©norme. Et celui-lĂ n’a pas de prix. Article d'origine: http://www.lecourrier.ch/je_veux_sensibiliser_la_population_aux_dechets_des_sols Posted: 2011-8-20 Updated: 2011-8-26 |